Cette année pour mon anniversaire je me suis offert une séance d’entrainement de pistolet à air (discipline olympique à 10m) avec Daniel Goberville à Creil (France), à peine à trois heures en voiture de chez moi. Il est le papa et préparateur de Céline Goberville (#2 dans le ranking mondial et médaille d’argent dans les Jeux Olympiques) et il à était aussi directeur technique de la sélection nationale française de tir.
La séance a été très intéressante et j’ai appris des choses qui vont m’aider. Juste le fait d’avoir pu parler avec lui de tir fut un plaisir.
Et en plus j’ai adoré le stand de tir de Creil Stand de tir à Creil…
Ci-dessous les notes que j’ai prises pendant l’entraînement. J’espère qu’elles seront utiles, même avec mon français (corrections bienvenues).
Se concentrer sur le lâcher
- Se concentrer sur le lâcher, c’est la partie la plus importante de la séquence de tir.
- Lever mon bras avec plus de tonus, contrôler la levée et garder le poignet verrouillé.
- Les organes de visée doivent être alignées quand je les contrôle une fois qu’ils sont sur la cible. Pas des corrections excepte pour le devers, mais sans jamais débloquer le poignet. Si les organes de visée ne sont pas alignées, recommencer la séquence.
- Augmenter le poids de ma détente à 580 grammes (400g pour la première étape, 180g pour la deuxième). Pour un tireur expérimenté c’est 560g. Ma détente était tout juste dans les normes, mais je pourrais être disqualifié si jamais ça bouge un peu à cause des conditions atmosphériques ou du déplacement.
- Jusqu’à avoir un niveau de 560/570 points en compétition, je dois me concentrer sur avoir tous mes tirs à l’intérieur du 9.
- 9 fois sur 10 mon lâcher fait bouger le pistolet.
- Respirer avec le ventre en levant le pistolet. Seulement une respiration par tir (je fais deux).
- Bloquer la respiration quand on arrive à la bossette.
- Le tir doit partir 6 à 8 secondes après ceci.
- Je dois entraîner deux types de lâcher (il y en a un troisième en paliers mais je dois m’améliorer d’abord). C’est qui est important est le principe, pas les chiffres:
- Progression décroissante: 40g, 40g, 40g, 20g, 20g, 10g, 5g, 5g chaque seconde.
- Lâcher en continue: 20g, 20g, 20g, 20g…
- La queue de détente ne bouge pas quand on augmente la pression, seulement quand le coup part. Je dois sentir la pression au bout du doigt.
- Il ne faut pas chercher un 10 quand on va tirer, sinon travailler une zone qui va me permettre de passer sur le 10 le plus souvent possible (la pelote qu’on voit dans le SCATT).
- Il faut se concentrer sur une seule chose par entrainement. Ceux-ci sont les cinq éléments principaux et quelques exemples d’entraînement:
- Organes de visée:
- Cible blanche, pas armé, ne pas tirer.
- Prise en main et verrouillage:
- Penser seulement au verrouillage, pas à la stabilité. Lever l’arme et se concentrer.
- Lâcher:
- Commencer par utiliser la plaque derrière les cibles (pas de récompense ni de menace). Se concentrer sur le lâcher sans points de référence.
- Stabilité:
- Utiliser un point sur le mur, pas de tir à sec. En dessous du point, comme si c’était la zone. Le plus petit le point, le plus difficile et le plus serré. Ajouter du travail physique pour développer les muscles. Cerveau vs corps.
- Follow through:
- Ceci ne fait que partie d’un entrainement, ce n’est pas un entrainement complet dédié.
- Organes de visée:
- Entraîner six jours par semaine, trois au pas de tir. Le pas de tir est pour tirer seulement. Faire les autres exercices à la maison en blocs de 15 à 20 minutes par jour.
- On ne peut pas faire la compétition lors d’un entraînement, ni s’entraîner lors d’une compétition. Il y a un mur d’émotions qui sépare les deux:
- Entraînement = apprentissage (conscient, contrôle)
- Compétition = exécution (subconscient, lâcher prisse)
- Ne jamais faire un match de 60 tirs lors d’un entraînement. Les seuls résultats qui comptent sont ceux des compétitions.
- La saison est composée de périodes d’entraînement et de compétition.
- Commencer toujours les entraînements avec le travail technique concentré sur un élément, faire des exercices de coordination à la fin. 80% technique, 20% coordination en période d’entraînement. 20% technique, 80% coordination en période de compétition.
- On peut finir la séance d’entraînement avec une mini compétition avec quelques amis au club de tir.
- 100 tirs en une séance. Exemple d’une séance de travail du lâcher:
- 20 tirs sur plaque.
- 20 tirs sur carton sans ramener la cible ou avec l’écran caché.
- 20 tirs en ramenant ou avec l’écran visible (pas d’annonce des tirs, un peu plus de récompense et émotion). Il faut combattre le désir de la récompense, le but est de bien lâcher.
- 20 tirs avec contrat. Concentration sur lâcher.
- 20 tirs en duel contre quelqu’un. Même ici ce qui est important c’est le lâcher, pas les points.
- Il faut rester maître de soi, faire ce qu’on veut quand on veut, ne pas se laisser traîner par menace (erreurs) et récompense (bons points).
- Avec des tireurs expérimentés il travaille le lâcher avec 3 étapes: engager, continuité et décrochage.
- On ne travaille pas la zone en elle-même, c’est le résultat du travail de stabilité.
- Les compétitions mensuelles au club sont de l’entraînement, pas une vraie compétition (on tire quand on veut, en annonçant qu’on va tirer le mensuel).
- Il faut faire le même échauffement pour compétition et entraînement dans une salle séparée, pas dans le pas de tir. Demander si on peut déballer l’arme dans cette salle.
- Ajouter de la course à ma queue de détente pour ne pas faire action immédiate, progressif, a fur et à mesure que je descends.
- Un an pour voir résultats des changements.
Ce que j’ai bien fait lors de cette séance: annonce de tirs, changer à une levée du bras plus tonique et contrôlée.